Retour sur le Conseil Municipal du 8 juillet : cession rue Grande, Magenta et loi Duflot

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Cher tous,

Lundi 8 juillet avait lieu le dernier Conseil Municipal précédant la relâche estivale… vous retrouverez dans quelques jours le compte-rendu du Conseil Municipal réalisé par nos soins. En attendant, voici un résumé des principaux points traités à cette occasion.

La séance aurait pu être d’un calme olympien si malheureusement le souhait de la majorité municipale n’était pas de voir le Conseil dégénérer en pugilat. Pourquoi ? Parce que quand il y a dispute, énervement, noms d’oiseaux, on oublie tout simplement de parler du fond des dossiers ! C’est tellement plus simple de ne pas à avoir à une répondre à une question embarrassante ou tout simplement à laquelle on ne connaît pas la réponse. Vous avez du mal à y croire ? Alors pourquoi le Maire aurait-il prononcer le mot « polémique » 22 fois en 1h30 si ce n’est pour la provoquer ? Il a fallu que je me permette de lui mentionner ce simple fait pour que, comme par magie, le mot ne soit plus redit une seule fois dans tout le reste du Conseil Municipal 😉

Observez par vous-même, faites-vous votre avis et jugez.

Sur le fond, voici les principaux points soulevés :

Cession du 88 rue Grande : Le 88 rue Grande, occupé aujourd’hui par des locaux commerciaux (Overland) et des appartements, va faire l’objet d’une prochaine cession de la Ville à la SEM du Pays de Fontainebleau, présidée par Frédéric Valletoux. Montant total : 873 000€ afin de faire un peu d’argent frais sans trop s’embêter à trouver des acquéreurs puisque la personne représentant l’entité cédante représente également l’entité qui acquière le bien ! Ce montant fait l’objet d’une ristourne de près de 300 000€ par rapport à l’avis des Domaines (l’organisme d’Etat chargé d’évaluer le montant des biens publics) dans le cas où la cession se serait faite par lot. Il fallait a priori aller très vite, au point de ne pas attendre la fin du bail emphytéotique dans 3 ans (il date de 1982…) liant la Ville à la SEM. Cependant, comme cela nous a été expliqué, cet immeuble fait partie de la « politique du logement intermédiaire » que la Municipalité entend mener dans le « résidentiel diffus ». Avec cela, tout est forcément limpide ! On notera quand même que le montant total de cession des biens de la Ville depuis 2006 atteint les 6 100 000€ (dont près de 1 700 000€ déjà en 2013) pour moins de 1M€ d’acquisitions… A la question de savoir « Où sont passés les 5 100 000€ ? », de réponse il n’y a point eu

Magenta : le Conseil Municipal était sollicité sur deux sujets.

Le premier sujet concernait une modification de documents du lotissement Magenta sur les parcelles concernant le projet Coreal/Picard/Imagerie Médicale. Plus techniquement, il s’agissait de fusionner deux lots (la Halle au Fourrage et le terrain vague à côté) pour organiser un transfert de SHON (c’est à dire le nombre m2 de planchers admissibles) pour qu’on puisse davantage construire à la Halle aux Fourrage et moins sur l’autre parcelle (il manquait a priori 1042m2 de SHON sur les Halles aux Fourrage pour que le projet « rentre »). Nous avons souhaité savoir pourquoi sur un projet dont le permis de construire a été instruit il y a de cela plusieurs mois, une telle modification était nécessaire ? En guise de réponse, nous avons eu une dispute. On ne peut que supposer qu’il s’agit là d’une manière d’essayer de faire tomber le recours des riverains dont certains motifs devaient être recevables… Pour ne pas bloquer ce projet auquel nous sommes favorables, nous nous sommes abstenus.

Le second sujet était encore plus technique puisqu’il s’agissait d’approuver un élargissement du portail donnant sur la rue de l’Arbre Sec. De cette manière, le projet d’hôtel Campanile était dans les clous du point de vue sécurité-incendie (du moins c’est ainsi qu’on nous l’a expliqué). Bien entendu et comme souvent, le projet hôtelier dans son ensemble n’était pas soumis au Conseil Municipal. A priori, le permis de construire, pour être délivré (la Municipalité étant d’accord), a simplement besoin de cette modification de sécurité. Dans ces conditions, nous avons contre. L’intégration esthétique du Campanile est particulièrement ratée vis à vis de l’environnement alentour (le Château et de nombreux hôtels particuliers d’exception sont à quelques dizaines de mètres…), ce qui n’a pas l’air d’avoir perturbé outre mesure la majorité municipale… Aux dernières nouvelles, il se dit qu’une association de défense du patrimoine, citée en exemple par la Municipalité pour son approbation sur le sujet Halle du Marché (à l’exception notable que cette association défend une place vierge, purement et simplement, sans reconstruction de Halle pour le Marché), va faire un recours contre le projet Municipal. A n’y plus rien comprendre. Les méchants d’hier devenu les gentils d’aujourd’hui seront-ils les méchants de demain ?

Loi Duflot : la Ville était sollicité concernant les subsistances militaires et leur intégration dans les parcelles mobilisables au titre de la Loi Duflot sur le logement social. Lors de l’examen du point en Commission, mes collègues et moi même avions alerté la Municipalité sur les risques existants de donner un avis favorable sur un tel point. L’idée initiale de la Municipalité était de voter favorablement (le document de Commission l’indiquait d’ailleurs clairement). Après débats en Commission pour une fois constructifs, la Municipalité a compris qu’il existait un risque qu’un opérateur se propose de faire 100% de logement social sur cette parcelle de 20 000m2 sans que la Ville puisse aucunement s’y opposer… et a en conséquence donner un avis défavorable au Conseil Municipal. Tout ceci tient à bien peu de choses !

Les vacances du Conseil Municipal arrivent enfin ! Rendez-vous pour de prochaines aventures le lundi 23 septembre à 20h30 à l’Hôtel de Ville. Et pour les plus studieux, le dossier du dernier Conseil Municipal est téléchargeable en cliquant ici.