La diffusion des données publiques, gage de transparence

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Cher tous,

Assurer les citoyens et les contribuables à la gestion publique des collectivités ou de l’Etat, c’est aussi leur permettre de disposer d’informations et de données « brutes ». Des marchés publics en passant par les informations relatives au nombre d’élèves par école, la pratique consistant à mettre en ligne un grand nombre de données s’appelle « l’open data ». C’est déjà une réalité dans de nombreux pays (notamment chez nos voisins britanniques, très en pointe sur le sujet !) et la France traîne un peu des pieds à la mise en place.

Récemment pourtant, les innovations se sont succédées en la matière : mise en place du site data.gouv.fr qui retrace des informations concernant l’Etat et les collectivités locales et a vocation, à terme, à centraliser toutes les informations, plateformes personnelles à certaines grandes villes, initiatives locales. L’objectif ? Renforcer la transparence publique et permettre aux citoyens d’être associés à sa gestion.

Bine sûr, il ne faut pas tomber dans l’excès inverse et aller par exemple jusqu’à comptabiliser le nombre de stylos achetés par une mairie… Cependant, des initiatives sont intéressantes : au Royaume-Uni, tous les marchés publics d’une valeur supérieure à £ 20,000 sont mis en ligne, évitant toute accusation de clientélisme ou de corruption. C’est certainement une voie dans laquelle la France devrait s’engager réellement, Etat et collectivités locales confondues.

Au XXIème siècle, il est quand même surprenant de voir que trouver des données sur telle ou telle ville ou sur tel ou tel projet, relève du parcours du combattant. La transparence réfléchie est un gage de sérénité et de participation des citoyens à la vie publique. C’est aussi une marque de respect vis à vis des concitoyens nous ayant confié un mandat et pourquoi pas, de bonnes idées à recueillir !

Peut être le crédit accordé à nos hommes politiques sera-t-il ainsi amélioré dans l’esprit des français…

 

Le Parisien

Combien de mariages sont célébrés chaque année à Coulommiers? Quelles associations ont reçu des subventions? Quels prénoms ont été le plus donnés aux nouveau-nés de 2011? Les archives administratives des communes fourmillent d’informations en tout genre qui peuvent rester des années au fond des placards. Coulommiers a décidé de dépoussiérer ses dossiers en les rendant publics par le biais d’Internet.

Quatre communes adhérentes

Des informations avec plus ou moins d’intérêt, mises en ligne gratuitement depuis le début du mois sur le site www.data.gouv.fr. Le Premier ministre, François Fillon, vient de lancer la plate-forme qui doit permettre à la France de rattraper son retard dans la diffusion gratuite des informations publiques. Pour l’instant, seules quatre communes françaises y adhèrent, dont Coulommiers. Parmi les autres contributeurs : la SNCF, l’Insee ou l’Observatoire national de la délinquance.

En Ile-de-France, seules les mairies UMP de Longjumeau (Essonne) et de Coulommiers adhèrent. Reste à savoir si d’autres suivront. « On n’a pas réussi à savoir comment les villes avaient été choisies pour participer au site, explique Claire Gallon. C’est vrai qu’il n’y a aucune collectivité de gauche, mais certaines communes socialistes ont déjà créé leur propre site, comme Rennes, Toulouse ou Nantes », explique Claire Gallon, responsable de l’association LiberTIC, qui milite pour la diffusion numérique des données publiques.

Coulommiers promet de son côté « la transparence de son fonctionnement et de sa gestion ». La ville met progressivement en ligne les données de l’état civil, le détail des zones de stationnement, l’état des voiries, l’implantation des caméras de vidéosurveillance, etc. « Ces informations permettent d’instaurer une évaluation constante des actions et des politiques menées, explique la municipalité UMP sur le site. La transcription des données sera assurée de manière simplifiée et accessible, tant dans leur présentation que dans le format proposé. »