Le tournant de Villepinte dans la campagne

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Cher tous,

Dimanche dernier, j’étais, en tant que délégué UMP de la deuxième circonscription de Seine et Marne, avec près de 150 militants venus de Fontainebleau et Nemours, à Villepinte pour le grand meeting de Nicolas Sarkozy.

Nous avons assisté à un grand discours, portant sur la place de la France dans l’Europe. La thèse selon laquelle il n’existe pas en France de droite ou de gauche mais plutôt une France du oui à l’Europe et une France du non à l’Europe, est non seulement intéressante sur un plan intellectuel mais aussi sur la vision qu’un homme d’Etat donne aux évolutions actuelles de la société. Nicolas Sarkozy a été clair : la France n’avance pas si l’Europe n’avance pas, les destins de la France et de l’Europe sont intrinsèquement liés. Dès lors, la scène politique nationale ne peut évoluer sans se soucier de la politique européenne. Réformer l’Europe c’est aussi réformer la France : sur la politique d’immigration (avec le contrôle aux frontières de l’Europe), sur la politique commerciale (avec des règles commerciales telles le « Buy European Act » sur le modèle chinois ou américain), sur la politique sociale et fiscale…

L’autre élément clé du discours de Villepinte reposait sur les places respectives du spirituel et du temporel dans la société. En France, le « temporel » (l’Etat) est la règle ; cependant, face à la montée du spirituel (les religions), notre pays doit s’adapter. C’est un débat ancien, qui a longtemps prospéré en France avant de décliner lors de l’émergence de la République. Depuis Clovis et l’avènement de la chrétienté, les pouvoirs temporel et spirituel ont entretenu des liens étroits, parfois ambigus. La primauté du roi sur le pape n’a pas toujours été la règle : lors du règne des carolingiens (et notamment le plus célèbre Charles le Grand ou Charlemagne), c’est le pouvoir du roi qui prédominait jusqu’à la nomination des évêques. Puis, les temps changeant, le pouvoir du pape se renforçant, des rois finirent par se retrouver excommuniés, entraînant parfois des situations dramatiques, leur caractère divin n’étant plus reconnu. Henri IV en est un triste exemple…

Les guerres de religion, notamment la trop célèbre guerre entre catholiques et protestants, révèlent qu’en des temps troubles, l’autorité n’était plus du côté du temporel mais du spirituel, avec toutes les conséquences en résultant…

Le discours de Villepinte aura eu le mérite de remobiliser les troupes, de rassurer les plus inquiets, de livrer une vision pour la France. Les sondages d’opinion consécutifs à ce meeting donnent d’ailleurs Nicolas Sarkozy en tête des intentions de vote au premier tour. Le chemin est encore loin pour gagner le 6 mai prochain, pour autant, la campagne présidentielle prend une nouvelle tournure !