Tribune libre février 2024 : Des voeux… creux ?

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Le 11 janvier s’est déroulée la cérémonie des vœux. Nous aurons tous observé que ce n’est pas le Conseil Municipal qui invitait officiellement mais bien « le Maire, le député et l’équipe municipale », montrant une fois de plus que notre groupe d’élus, et les 40% que nous représentons, est très inélégamment mis à l’écart. Espérons que 2024 montre plus de volonté politique de collaborer dans l’intérêt de la Ville.

Sur le fond, ces vœux laissent perplexes. Un des projets phares du programme municipal de M. Valletoux est enterré au détour d’une phrase : une salle de spectacle de 2000 places dans l’ancien quartier du Bréau, sur le site de l’ex-bunker de l’OTAN. A la place, la Ville demande à l’Agglomération d’y réaliser une aire d’accueil des gens du voyage.

Après l’abandon de la création d’une nouvelle école municipale à la caserne Damesme, remplacée par la fermeture de l’école Léonard de VINCI pour étendre l’école Lagorsse, après le décalage sine die de la réfection de la Place d’Armes, l’abandon de la réfection du square Patton, l’abandon du projet d’un nouveau Commissariat pour ne citer que les principaux, cela fait beaucoup. Gouverner c’est prévoir non?

On retiendra trois « annonces ». La première concerne une journée sans voitures dans l’hypercentre. Cela n’est pas révolutionnaire et arrive fréquemment : Naturiales, Foulée Impériale, Braderie etc. En 2020, la majorité municipale était opposée à toute forme de piétonnisation. Il est heureux que le programme des Bellifontains au Cœur soit inspirant (tout comme d’ailleurs l’opération « stationnement gratuit » dont tout le monde a pu constater qu’elle augmentait la fréquentation de la Ville).

La seconde concerne les réfections de rues: 30 rues pour 4,5M€ n’est pas un budget réaliste. Sauf à se contenter de faire du rustinage amélioré, c’est-à-dire uniquement le tapis de surface, sans reprendre les fondations de la rue. Cela fait illusion mais ça ne tient pas dans le temps. L’effondrement rue Magitot le 15 janvier le démontre. La troisième, c’est que les ventes du patrimoine de la Ville vont s’intensifier pour combler les trous du budget. Là aussi, c’est oublier que les biens de la Ville nous rapportent (environ 300 000€/an) car beaucoup sont loués ou prêtés à des associations sociales (Croix-Rouge et Vestiaire St Martin sont priés de déménager). Les recettes supplémentaires sont à obtenir par des économies, pas en vendant tout ce qui peut l’être!