Tribune libre décembre – janvier 2024

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Dans une collectivité exemplaire, le budget de l’année à venir est voté au mois de décembre. Car anticiper et planifier, c’est aussi économiser. A l’heure où nous écrivons ces lignes, aucune discussion budgétaire n’a encore eu lieu et c’est donc à la fin du 1er trimestre que le budget 2024 sera arrêté. Seule certitude : la majorité municipale cherche des sous malgré des rentrées fiscales en hausses (+7% sur la taxe foncière en 2023).

Deux exemples : la cession du patrimoine municipal, un temps mis en pause, repart de plus belle. Les locaux du 193 rue Grande, anciennement cantine de Lucien Cézard mais propriété de la Ville, vont être vendus aux enchères pour un projet… de logements (bétonisation quand tu nous tiens !). « La Ville n’a pas vocation à être une agence immobilière » a dit le Maire. C’est juste. Elle n’a cependant pas davantage vocation à être une salle d’enchères en bradant tout. Les besoins en locaux se font pourtant durement ressentir, comme pour un vrai service Jeunesse ou encore pour les nombreuses associations de la Ville qui manquent de lieux pour se réunir. Le Vestiaire Saint-Martin, hébergé au 193 rue Grande, sera donc expulsé et déplacé au Bréau. Second exemple : le souhait de supprimer les « parcours culturels » des écoles, pour les sorties scolaires de proximité (cinéma, FLC…). Trop cher estime la Ville. Ah oui ? Le financement est de 12€/enfant, soit environ 12000€/an. C’est à peu près le coût du « Bilan de mi-mandat » et de la mise à disposition gratuite du théâtre pour la réunion publique d’autopromotion. Mais pour la communication, rien n’est jamais trop cher…

Signalons de nouveau les problèmes de tranquillité publique. Dominique Lecerf, élu de notre groupe, a alerté la municipalité sur la recrudescence de cartouches de protoxyde d’azote utilisé de manière récréative par des jeunes partout en Ville. Un phénomène nouveau qui n’existait pas jusqu’au mois de septembre dans notre Ville. Et qui n’est pas sans conséquences sur la santé. Un arrêté municipal interdisant son usage a été pris : la belle affaire… Sans actions de sensibilisation directement auprès des jeunes, en mobilisant également les établissements scolaires, il est peu probable que le phénomène s’arrête de lui-même.

En 2024, notre groupe aura encore de nombreux défis à relever. Nous resterons tels que nous sommes : attentifs, réactifs et justes dans nos propos. Nous vous souhaitons d’excellentes fêtes de fin d’année !