Tribune libre juillet / août 2023

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Le fiasco de la restauration scolaire (bis repetita) et la poursuite de la bétonnisation

Il y a quelques mois, nous avions sonné l’alerte sur les problèmes d’hygiène de la société CONVIVIO. Nous appelions alors à arrêter d’urgence ce contrat et prendre un prestataire d’appoint, le temps de relancer un appel d’offres sérieux. La majorité municipale n’avait pas agi, se contentant d’attendre la fin du contrat au 27 juillet 2023. Pire, l’appel d’offres finalement lancé est un fiasco ! Il y a pourtant eu du temps pour bien préparer les choses et s’assurer que plusieurs prestataires sérieux répondraient… Et bien non : il n’y a eu qu’un seul répondant, la SOGERES. Et la facture est salée puisque la SOGERES va facturer plus de 9,17€ par repas à la Ville. Une hausse de 40% par rapport à la situation actuelle. En cause ? Un cahier des charges mal rédigé. Nous avons contacté trois autres prestataires bien connus qui n’ont pas répondu : tous étaient prêts à fournir la quantité de repas demandés mais les critères et les conditions demandées ne répondent pas aux standards de la restauration scolaire. La sagesse aurait voulu de déclarer infructueux ce marché public.

La conséquence immédiate ? Les parents payeront plus. Combien ? C’est encore difficile à dire puisque le Maire, qui fixe les tarifs, n’a pas voulu s’exprimer là-dessus lors du Conseil Municipal du 9 juin 2023. Ce qui a seulement été annoncé : les tranches les plus hautes en termes de quotient familial absorberont le surcoût, mais le prix ne sera connu que début juillet. Le « narratif » officiel de la majorité municipale parlera de « l’inflation » : rappelons simplement qu’à Bois le Roi le coût pour la commune est de 6,46€ par repas ou qu’à Avon le tarif extérieur est de 4,76€…     

Autre sujet malheureusement récurrent : la bétonnisation de la Ville. On se souvient du discours public du Maire disant vouloir stopper la bétonnisation en cours. En particulier, en réduisant l’objectif de 1000 logements supplémentaires pour la période 2024-2030, proposé dans le Plan Local de l’Habitat. Les faits : la majorité municipale soutient maintenant cet objectif de 1000 logements supplémentaires, invoquant qu’une part plus importante de logements vacants à rénover sera pris en compte. Un tour de passe-passe qui ne trompe personne et qui va permettre de bétonner toujours plus car il ne sera plus possible à la commune de limiter les hauteurs et la densité des constructions si les règles d’urbanisme ne permettent pas d’atteindre l’objectif de 1000 logements supplémentaires. Nous ferons tout pour l’empêcher.