Les dirigeants de la planà¨te échouent… triste monde !

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échec et mat

Cher tous,

Le résultat du sommet de Copenhague ne peut que m’attrister. Scientifique dans l’à¢me, un accord sur le climat m’apparaât indispensable. C’est une honte que les responsables politiques d’aujourd’hui n’assument pas leurs responsabilités et laissent un monde en désordre aux générations futures. J’ai honte pour ces personnes…

Je dénonce particulià¨rement l’attitude de la Chine et des Etats-Unis qui représentent à  eux deux 40% des émissions mondiales de CO2 et qui ont failli à  leurs obligations. Si l’attitude chinoise a toujours été défensive, l’attitude de Barack Obama est décevante : lui qui se faisait le chantre de l’environnement pendant sa campagne, annonà§ant une rupture aprà¨s l’à¨re Bush, n’a pas agi. Au fond, Obama c’est un peu la rupture dans l’inaction : màªme sa réforme de la santé ne va pas àªtre mise en oeuvre. Aprà¨s plus d’un an de mandat, rien n’a changé aux USA si ce n’est + 30 000 soldats en Afghanistan et beaucoup de beaux discours (souvent suivis d’échec cf Moyen-Orient, Iran, Guantanamo, Copenhague…).

LE MONDE

Aprà¨s 12 jours de sommet, le bilan du sommet de Copenhague sur le climat est peu reluisant : un accord non contraignant qui n’est pas signé par tous les pays, obtenu par des négociations de couloirs.

Un accord sans ambition… et sans contraintes. Le principal échec de Copenhague est l’accord obtenu par les Etats-Unis et la Chine lors de discussions parallà¨les. Un document non contraignant bien en deà§à  des volontés affichés. Son contenu est loin d’àªtre à  la hauteur des attentes que la conférence avait soulevées: s’il affirme la nécessité de limiter le réchauffement planétaire à  2°C par rapport à  l’à¨re préindustrielle, le texte ne comporte aucun engagement chiffré de réduction des émissions de gaz à  effet de serre, se contentant de prà´ner la « coopération » pour atteindre un pic des émissions « aussi tà´t que possible ».

Des négociations dans la confusion. Surtout, la fin du sommet a été ternie par le cadre flou des négociations. Alors que Barack Obama et Nicolas Sarkozy annonà§aient un accord dà¨s vendredi soir, de nombreux pays affirmaient ne pas avoir été tenus au courant. Une plénià¨re s’est tenue toute la nuit dans la pagaille, animée par un premier ministre danois dépassé, alors que les chefs d’Etat étaient déjà  repartis. Aprà¨s des heures d’invectives et de tensions, la convention a finalement « pris note » de l’accord. Ce qui ne l’entérine pas formellement, mais pourrait permettre son application. Certains pays, comme le Venezuela ou Cuba, ont annoncé leur intention de ne pas le signer. Mais l’échec de ces négociations était prévisible, tant la semaine précédente avait été agitée.

Le poids de la Chine et des Etats-Unis. La négociation de Copenhague a mis en lumià¨re le rà´le incontournable des deux pays les plus pollueurs de la planà¨te. Le « G2 » a fait la négociation, sans que les Européens ou les pays en développement aient vraiment leur mot à  dire. Les tensions entre les deux pays ont été trà¨s vives, mais leurs intéràªts contradictoires ont conduit à  une alliance objective pour préserver leur souveraineté. Les deux pays échappent ainsi à  tout objectif contraignant. La Chine s’est notamment opposée à  la mise en place de mesures de vérification de l’application de l’accord.

La déception de Nicolas Sarkozy. Le président franà§ais s’est beaucoup investi dans le sommet, et il a vite conclu, vendredi, que « le meilleur accord possible avait été trouvé ». Mais, en coulisses, il ne cachait pas sa déception : il avait fait d’un accord contraignant son cheval de bataille. « Cela n’a pas été possible » a-t-il concédé. Sa mise en scà¨ne vendredi soir, destinée à  montrer sa détermination, ne masque pas l’effacement des Européens dans la dernià¨re phase des négociations.

« Un échec lamentable », pour les écologistes. En France, comme partout ailleurs dans le monde, associations et partis écologistes sont unanimes : cet accord ne va pas assez loin. Certains, comme les Verts franà§ais, estiment qu’ils s’agit d’un « lamentable fiasco ». Nicolas Hulot se dit « consterné ». Le réseau international des Amis de la terre se dit « écÅ?uré de l’incapacité des pays riches à  s’engager ». (Lire ici : Les écologistes dénoncent « un échec lamentable » et le reportage sur place : « Une régression par rapport à  Kyoto »).