Ile de France : La ville de Grigny (91) gérée par le préfet !

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Cher tous,

 Ci dessous un article à  paraitre dans le Monde dâ??aujourdâ??hui suivi dâ??un bref commentaire sur Fontainebleau :

La mesure est spectaculaire : le préfet de l’Essonne, Jacques Reiller, s’est substitué à  la municipalité communiste de Grigny pour régler le budget de cette commune de 26 000 habitants. Grigny est une ville symbole des banlieues franà§aises, parmi les plus pauvres et les plus sensibles d’Ile-de-France. Elle connaât une crise budgétaire sans précédent, signe de la fragilité des quartiers les plus difficiles.  

Endettée, croulant sous les dépenses dues à  la pauvreté et à  la jeunesse de ses habitants, disposant de ressources trà¨s limitées, la commune n’arrive plus à  faire face à  ses obligations financià¨res. De 1,9 million d’euros en 2006, le déficit est passé à  9,8 millions en 2008 et 15,5 millions en 2009, soit un tiers du budget communal.

 Cette situation, qualifiée d »inextricable’ par des experts, a conduit la préfecture de l’Essonne à  décider d’augmenter de 50 % les taxes foncià¨res et de 44,26 % la taxe d’habitation dans la ville, suivant les recommandations de la chambre régionale des comptes (CRC) d’Ile-de-France. Cette mesure, qui prolonge des hausses de 3 % en 2007 et 10 % en 2008, également décidées par le préfet, s’accompagne de la réduction autoritaire des dépenses de personnel et des subventions aux associations.

La préfecture insiste sur le caractà¨re ‘exceptionnel’ de la situation. En France, seuls deux ou trois précédents peuvent àªtre évoqués, souligne le préfet délégué à  l’égalité des chances, Eric Freysselinard.

La préfecture reconnaât – avant màªme leur mise en oeuvre – que les mesures décidées seront insuffisantes : la hausse des impà´ts et les mesures d’économies devraient seulement permettre de faire redescendre le déficit à  un peu plus de 10 millions d’euros.

La mesure peut paraâtre forte mais elle est pourtant nécessaire pour la bonne tenue des comptes publics ! La ville de Fontainebleau a elle-màªme connue et connaât toujours des difficultés financià¨res de premier ordre. Avec une dette de prà¨s de 75 millions de francs en 1993, les choses ne pouvaient quâ??aller mal. La dette court toujours et lâ??on devrait enfin en voir le bout en 2017 ! Autant dire que les marges de manÅ?uvre sont faibles pour sâ??extirper de ce canevas et lâ??on peut màªme dire que câ??est un miracle que le préfet ne se soit pas substitué à  la municipalité de lâ??époque. Aujourdâ??hui, tous les choix dâ??avenir faits sont donc soumis à  un principe de précaution de rigueur et étudiés de trà¨s prà¨s sur le volet financierâ?¦