Site icon Cédric Thoma – conseiller municipal de Fontainebleau

Boulevard Magenta : Un hôtel Campanile plutôt « disgracieux »

Cher tous,

Lors du Conseil Municipal du 8 juillet, un point technique figure à l’ordre du jour, proposant d’élargir le mail Magenta (entre le boulevard Magenta et la rue de l’Arbre Sec) du côté rue de l’Arbre Sec afin de pouvoir laisser un passage suffisant à une grande échelle de pompier.

Comme toujours dans ces situations avec la majorité actuelle, on aborde les projets sous leur plus petit angle et jamais pour discuter de l’ensemble. Nonobstant la grande échelle nécessaire à la délivrance du permis de construire par la Ville, le projet d’hôtel sur le boulevard Magenta n’est pas abordé. Et pour cause !

Voici les visuels du projet d’hôtel, aux couleurs ternes et dont l’intégration dénote fortement avec les magnifiques hôtels particuliers du boulevard. Observons que l’accord de l’Architecte des Bâtiments de France sur ce projet en visuel direct du Château est quand même étonnant.

Au delà de cela, alors que la Municipalité de 2008 défendait devant les Bellifontains un projet « d’hôtel de luxe » réhabilitant le bâtiment du Mess des Officiers, le projet 2013 est un hôtel Campanile après destruction du reste des bâtiments.

On ne comprend guère ce revirement de cap… cela est d’autant moins lisible que la Ville avait la possibilité de redevenir propriétaire de cette parcelle de terrain à un prix d’achat comparable à celui de la Société Hôtel du Louvre en 2004, c’est à dire environ 400 000€. Entendre aujourd’hui l’équipe municipale dire que Fontainebleau manque d’offre hôtelière d’entrée de gamme après avoir défendu sur ce site un « hôtel de luxe », c’est un n-ième revirement dans le discours qui démontre que la vision de la Ville de demain n’est pas la priorité municipale.

Construire un hôtel sur ce site est une idée parmi d’autres (on peut aussi y envisager des logements haut de gamme en rénovant le Mess des Officiers) ; cependant, il faut porter une attention constante et vigilante sur l’intégration du bâti dans son environnement. En l’espèce, cela semble loin d’avoir été le cas et, comme toujours lorsque c’est fait ainsi, on imagine mal que personne ne sourcille sur ces visuels.

 

 

Quitter la version mobile