Site icon Cédric Thoma – conseiller municipal de Fontainebleau

Le bateau ivre doit revenir à quai…

Cher tous,

La République de Seine-et-Marne consacre cette semaine un dossier « spécial politique » à Fontainebleau. Il est notamment question du départ d’Emmanuel Bosq et de moi même. Vous pouvez retrouver l’article ci-dessous (cliquez pour agrandir).

Plus que les polémiques qui ne mènent à rien et sont stériles pour tous – sauf peut être pour les ventes de journaux… -, l’important réside dans le mode de gestion et les choix politiques faits pour la Ville de Fontainebleau. Nous arrivons aujourd’hui à un tournant pour la Ville et son avenir dans les choix qui sont faits.

Le cinéma est le premier élément en la matière : choisir d’étendre le cinéma au Bréau, à grand renfort d’argent public (transitant par la SCI Halle de Villars au travers d’un système digne des « poupées russes »), est une aberration commerciale et économique.

Commerciale tout d’abord, car construire 6 salles dans un no man’s land pour les films grand public est insuffisant pour être compétitif par rapport aux multiplexes environnants (Varennes et ses 10 salles, Dammarie ou Carré-Sénart) et c’est faire perdre à Fontainebleau son seul élément différenciant, à savoir des cinémas de centre-ville uniques aux alentours, où l’on peut dîner ou boire un verre avant ou après une séance, dans un environnement agréable. Economique ensuite car les 220 000 spectateurs de l’Ermitage consomment et animent le centre-ville. Il serait d’ailleurs intéressant d’avoir une étude sur la provenance des spectateurs et leur motivation pour venir au cinéma à Fontainebleau plutôt que dans les multiplexes pré-cités. Des solutions d’extension au Select comme initialement prévue, sur Boufflers ou l’emprise Magenta représentent des alternatives techniquement crédibles, sur des terrains municipaux, et garantes des intérêts bellifontains. En son temps, un vaste projet avait d’ailleurs été envisagé à Boufflers… Tout est possible en centre-ville, à condition d’associer en amont et en aval, les parties prenantes, les représentants associatifs et les Bellifontains.

Le second élément est la Requalification Urbaine. L’idée est bonne pour redonner une cohérence au tissu urbain de notre cité impériale. L’idée est cependant chère, trop chère, du moins pour nos finances locales. Après avoir décalé le démarrage des travaux Place de l’Etape – officiellement pour éviter des nuisances aux commerçants et riverains – faute d’argent frais, il est décidé de s’attaquer à la Place de la République et d’y investir 8M€. La Ville a moins d’un million d’euros à y consacrer par an… des investissements passeront donc à la trappe, probablement la future Halle. Est-ce raisonnable et responsable de démarrer des travaux lorsqu’on sait ne pas être en mesure de les terminer ? Nous ne le croyons pas. Revoir la voilure du projet et les aménagements sur place font partie des propositions que nous ferons.

Cinéma et marché sous la Halle sont deux des plus fortes locomotives du centre-ville. Ne les hypothéquons pas sans réflexion aboutie et financée ! Il est temps que le bateau ivre revienne à quai…

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